La mobilité en panne

Deux ans après l’adoption du schéma des mobilités par referendum municipal il est bon de faire un point d’étape, ou en est-on de son application pour une ville plus apaisée ? 

Les rues scolaires ont été mises en place, ce dispositif qui consiste à réserver l’accès immédiat à l’école aux poussettes, aux vélos, aux trottinettes quelques minutes avant et après la classe constitue un succès en ce qu’il permet à nos enfants de respirer un air plus sain, de diminuer le stationnement illicite aux abords de nos écoles, et autres infractions synonymes de danger. 

Cette mesure constitue une victoire pour les écologistes, l’ajout de notre amendement le prévoyant au schéma des mobilités ayant beaucoup pesé dans notre décision de voter en faveur dudit schéma, rappelons que le maire était auparavant très hostile a brider la voiture autour des écoles. Pour la limitation de la vitesse en ville il aura fallu attendre quelques mois pour que le passage à 30 km/h dans certaines rues soit effective, cette mesure est essentielle pour diminuer le bruit et les accidents liés à la voiture.

Pour tous les investissements d’envergure par contre, que ce soient les 4 futurs carrefours « à la hollandaise » du pont des deux villes, de la place des droits de l’homme, de la rocade et du pont de Montcy, ou des pistes cyclables de l’avenue Forest, de l’avenue De Gaulle, de l’avenue Boutet, rien à l’horizon, pas le début du commencement du moindre chantier, aucune esquisse de programmation pluriannuelle ! 

Le démarrage rapide des travaux de l’un de ces aménagements serait pourtant un signal fort d’une réelle volonté municipale. 

Les seules mesures mises en œuvre par l’exécutif, voies cyclables et limitation de vitesse, consistent dans du marquage au sol, comme si l’acquisition de peinture blanche était la seule dépense permise par l’impasse budgétaire dans laquelle la ville s’est fourvoyée. 

Il faut rappeler que notre ville sera réellement cyclable quand les familles pourront se déplacer en ville à vélo en toute sécurité ; c’est à dire la plupart du temps grâce à des pistes séparées matériellement de la circulation automobile. nous sommes encore loin du compte... Si l’on ajoute le mauvais classement de la ville au dernier baromètre des villes marchables, il est temps que la ville mette en œuvre le schéma des mobilités adopté par referendum il y a 2 ans.

 Christophe Dumont pour la liste écologiste et citoyenne