Défendre ceux qui nous nourrissent
Des milliers d’agriculteurs ont envahi les rues de toute l’Europe et ont bloqué les routes avec leurs tracteurs afin de réclamer des solutions urgentes pour ce secteur en crise. Personne ne peut ignorer leur désarroi, en particulier, celui des petits producteurs et éleveurs qui garantissent notre sécurité alimentaire et qui protègent, quand ils ont eu le courage de passer en BIO, notre terre et l’eau que nous buvons.
Le modèle agricole européen n’est plus viable depuis longtemps !
Le gouvernement répond à une crise économique et sociale en s’attaquant aux normes environnementales, sans s’en prendre au véritable sujet qui est la répartition des marges qui profitent à la grande distribution et aux industriels de l’agroalimentaire.
Notre Maire, avec les nouvelles responsabilités qui lui incombent, le sait bien, nous sommes dépendants de nos « paysans » comme ils le sont de nous-même. Les interactions ville/campagne sont plus que jamais nécessaires.
Aujourd’hui, nous devons défendre des politiques qui favorisent la transition vers une agriculture durable et garantissent des revenus décents aux personnes qui y travaillent.
Ainsi, depuis 2014, la Loi d’avenir pour l’agriculture encourage partout en France les Projets Alimentaires Territoriaux (PAT). Conçus collectivement par des acteurs d’un territoire (communes, élus, sociétés agricoles et agroalimentaires, citoyens, etc.), ces projets visent un objectif clair : relocaliser l’agriculture et l’alimentation dans les territoires.
Cela passe par exemple par le soutien aux agriculteurs pour leur installation, la mise en œuvre de circuits courts ou le développement des produits locaux et de qualité dans les cantines.
La mise en place d’un projet alimentaire territorial permet de soutenir le monde agricole, notre ville s’y est engagée elle qui a rejoint le PAT en 2021. Il est grand temps d’accélérer sur ces questions, afin de lancer un message fort et faire de notre ville un moteur exemplaire.
Véronique Ritaly pour les Ecologistes