Les Ecologistes Champagne-Ardenne soutiennent le combat des paysan-ne-s

Le jeudi 5 décembre 2024, Evelyne Bourgoin, porte-parole les Ecologistes Champagne-Ardenne, est alertée par Christophe van Hoorne, porte-parole marnais de la Confédération Paysanne, qu’un manifestant marnais est placé en garde à vue dans un commissariat de Paris avec 4 autres, et que 10 manifestants ont été blessés. Les députés écologistes, Benoit Biteau et Léa Balage, se sont alors rendus sur les lieux. Evelyne Bourgoin a aussi alerté la rédaction de France3 Champagne Ardenne, des journalistes sont venus faire un reportage tv sur le terrain du maraîcher à Val de Vesle.

Ci-dessous, voici l’extrait de l’interview du vendredi 6 décembre, dans lequel Evelyne Bourgoin exprime les raisons du soutien des écologistes suite à ces répressions. « Évelyne Bourgoin... candidate du Nouveau Front populaire (NFP) à Reims a fait part à France 3 Champagne-Ardenne de son soutien aux enjeux défendus par la Confédération paysanne. "Elle est en phase avec ce qu'on défend : le bio, la préservation des paysages et de l'eau, la défense d'un travail justement rémunéré et d'une alimentation saine pour le plus grand nombre."

Regrettable double-discours

"Si on fait disparaître ces paysans-là", craint-elle, "on met toute notre agriculture dans les mains de l'agro-industrie". Et elle dénonce, en étrillant la FNSEA, "un double-discours. D'un côté, leurs représentants clament haut et fort qu'il ne faut pas signer le Mercosur, car on vient de découvrir que ce n'était pas bien ; qu'il faut planter des haies et préserver l'eau, un discours pour soi-disant soutenir les paysans. Et d'un autre côté, ils soutiennent le maintien des pesticides et des accords céréaliers qui privent de revenus corrects ceux qui pratiquent une agriculture paysanne, pas intensive." (voir dans la vidéo ci-dessous les discours de soutien diffusés dans le reportage du 19/20 de France 3 Champagne-Ardenne)

 Il y a aussi "un deux poids, deux mesures, par rapport à la façon dont les manifestants sont considérés. C’est l’impunité totale pour les autres syndicats - Coordination rurale et FNSEA - pour les graves dégradations devant et dans des préfectures et autres lieux publics." 

Par contre, "c’est la répression et les gardes à vue contre des manifestants d'un rassemblement avec banderoles. Mais voilà : comme ceux-là s'opposent au système en place qui met en avant l'agro-industrie et l'élevage intensif, ils ne sont pas les bienvenus et on s'oppose violemment contre eux... Ça ne va pas. Pour continuer à avoir une nourriture saine, la population doit soutenir ces paysans qui se préoccupent de l'environnement, du bien-être animal... et humain."