Reims la ville où l’on sème du béton
Les rémois vont de déception en déception: en effet, après avoir découvert une piscine en plein air donnant sur deux voies à grande circulation et une ligne de chemin de fer, le rêve de pouvoir se baigner au milieu d’espaces verts s’est vite évanouie. Vue du ciel, on se rend compte très vite que la végétation n’est toujours pas la bienvenue, non plus, autour des immeubles au coude à coude de la ZAC Sernam, de l’Arena et de son parking.
Avec le projet Rives de Vesles, rebelote: des immeubles monumentaux, étouffants de démesure, permettant presque, aux habitants, de se serrer la main, d’un côté à l’autre de la rue, avec en prime, pour beaucoup d’entre eux, une vue imprenable sur l’autoroute et sa bretelle. Où sont les promesses prévues par le promoteur ? Dans la réalité, nous sommes très loin de l’image idyllique de la brochure publicitaire, proposée aux futurs habitants.
Nous aurions pu espérer un sursaut, de la ville, dans l’aménagement de la place Colin, pour remettre
un maximum de végétation, devant ces mastodontes de béton. Malheureusement, il n’en est rien !
À l’instar d’autres places déjà aménagées, nous revoici avec deux parterres de graminées, accueillant trois pauvres arbres maigrichons, le tout noyé dans un pavage occupant la majorité de l’espace et dont on peut présager, qu’il sera brûlant lors des canicules et n’apportera pas la fraîcheur que l’on pourrait espérer d’un espace vert. Pour couronner le tout, on y trouve aussi des structures en béton ressemblant à des espèces de chaises longues. Elles côtoient les tuyaux d’échappements des véhicules et le bruit du tramway qui passent à moins de deux mètres. Pour ceux, qui comme moi, pense qu’il est bien difficile et surtout peu engageant de s’y allonger, on trouve aussi deux fauteuils en métal qui pourront, lors des fortes chaleurs, servir de barbecue.
Il est fort dommage que pour aménager les places et les espaces verts, même modestes, on ne prenne pas exemple sur ceux, des siècles passés, qui pourtant servent à illustrer les pages de ce magazine.
Véronique Ritaly pour EELV (les écologistes)