Prolongation du glyphosate pour 10 ans: une catastrophe pour les générations futures
La prolongation pour 10 ans de l'utilisation du glyphosate en Europe constitue une véritable catastrophe pour les générations futures et pour la biodiversité, cette molécule et ses métabolites sont en effet retrouvés dans l'air, dans l'eau, et dans les aliments que nous mangeons.
C'est pourquoi le Président de la république avait promis en 2017 l'interdiction de cette substance dans les 3 ans, il est aujourd'hui sourd aux demandes des citoyens, à l'écoute des seuls lobbys. Les gouvernements de la France et de sept autres États Membres, qui se sont abstenu à ce vote, ont fait preuve d’une hypocrisie et d’un manque de courage politique intolérable.
La ré-autorisation par la commission européenne se fonde sur les avis des agences européennes donnés à partir des seules études fournies par les firmes agro-chimiques produisant le dangereux herbicide.
Au contraire l'INSERM a émis un avis sur le glyphosate en s'appuyant sur la littérature scientifique, lequel conclut à la dangerosité du produit.
Le CIRC, l'agence de recherche sur le cancer de l'Organisation Mondiale de la Santé a classé des 2015 le glyphosate comme cancèrogène probable.
La Champagne-Ardenne est spécialement menacée par la prolongation de l'autorisation, la Marne et l'Aube sont parmi les départements français où l'herbicide est le plus vendu. Dans le département voisin de l’Aisne, certaines communes sont déjà privées d’eau potable depuis de nombreux mois.
Ce pesticide est aussi dangereux en ce qu'il permet la céréalisation et l'intensification de notre agriculture, qui entraînent la disparition de nos haies et nos prairies, et portent atteinte à la biodiversité, un système agricole qui contribue à la disparition des paysans et dépeuple nos campagnes.
Il est possible de sortir du glyphosate en accompagnant nos paysans qui sont les premières victimes du produit et du système qu’il induit.
Des alternatives sont possibles, elles sont expérimentées dans les pays voisins, l'Allemagne et le Luxembourg, ce dernier pays où 80% des paysans se sont engagés à se passer du glyphosate à court terme en contrepartie de subventions.