Utiliser le vocabulaire des écologistes…

C’est vrai, les écologistes n’ont pas le monopole du vocabulaire qu’ils utilisent, mais depuis quelques années, on le leur a emprunté, plus que de raison, pour reverdir toutes les affiches électorales. Îlot de fraîcheur, biodiversité, oasis nature, désimperméabilisation des sols… voilà des mots qui fleurissent partout et malheureusement, souvent, à tort et à travers. Il y aurait pourtant de quoi se réjouir car cela voudrait dire que l’État comme les collectivités locales se seraient engouffrés dans la voix que nous avions tracée?
Dans le dernier magazine Grand Reims on peut lire « 14 communes du territoire recevront une aide financière pour leur permettre de mener à bien des chantiers en faveur du patrimoine vert » avec, par exemple, la plantation d’arbres à Auberive ou la désimperméabilisation de la place de la république à Rilly-la-Montagne. On pourrait applaudir si d’autres parts, 12 ha n’étaient pas bientôt artificialisés, à Cormontreuil, pour agrandir la ZAC Croix Blandin qui va, complètement, à l’encontre de la loi « climat et résilience » adoptée en juillet 2021. Alors non, utiliser le vocabulaire des écologistes ce n’est pas toujours œuvrer pour l’écologie !

Hubert Reeves qui malheureusement vient de nous quitter disait : « Notre espèce a disposé de tout ce qui lui convenait pour se nourrir, se vêtir, se soigner… Elle a largement puisé dans ce coffre de richesse. Elle vient de se rendre compte que … le coffre se vide. Dans la fantastique spirale de la biodiversité, notre espèce, Homo sapiens, est la seule à pouvoir prendre conscience de la situation qu’elle a provoquée. En même temps, son propre avenir est lié à celui de la biodiversité puisqu’elle en fait partie et en dépend… ». Extrait de Hubert Reeves nous explique - Tome 1 - La Biodiversité.

Véronique Ritaly pour EELV (les écologistes)