Moins de bio dans les cantines de la ville
Il est des économies qui coûtent cher, tel est le cas de la quasi-suppression des produits bio et locaux dans les cantines municipales par la municipalité actuelle.
En 2010 deux communes en France étaient montrées en exemple pour avoir atteint avant l’heure les objectifs du Grenelle de l’environnement : l’introduction de 20 % de produits bio et locaux dans les cantines publiques.
Depuis, Mouans-Sartoux a pratiquement atteint les 100 % et Charleville-Mézières est en train de progressivement abandonner totalement cet approvisionnement mis en place avec les producteurs dès 2005 !
Et pourtant la belle dynamique créée ici avait permis de procurer un revenu décent aux paysans alentour ; les marchés passés pour plusieurs années leur procuraient une grande visibilité, ils s’étaient organisés pour servir les hôpitaux et lycées de Champagne-Ardenne, ainsi un débouché sûr était trouvé pour la viande d’Etalle, les yaourts de Servion, les pommes de Cousancelles les forges et les pommes de terre de Juniville.
Derrière la calculette et les tableaux excel qui dictent les choix municipaux actuels, il y a des hommes et des femmes dont on met en péril la survie de l’association (Manger Bio en Champagne Ardenne) et même la pérennité de leur ferme.
Installer des paysans bios autour des périmètres de captage de notre eau potable aurait du sens tant il est beaucoup moins cher dans ce domaine de prévenir que de guérir.
Décidément, cette nourriture bon marché nous coûte cher tant il en va aussi de la santé de nos enfants, faire des économies sur le contenu de leur assiette est dramatique, la première adjointe professe à ce sujet des horreurs dans la presse : « nous pouvions réduire les portions mais ça n’est pas politiquement correct » déclare-t-elle, complètement ignorante des préconisations du Plan National Nutrition Santé.
Pourquoi sommes-nous élus ? Quelle plus belle ambition que d’offrir une nourriture saine aux enfants de la ville ?
Non, faire des économies ne peut tenir lieu de politique, surtout quand par ailleurs on finance toujours plus de caméras de surveillance ; tout cela relève plus de l’idéologie que de la saine gestion.
Christophe Dumont pour la liste écologiste et citoyenne