Pour des villes garantes et protectrices des libertés associatives.

La démocratie ne se résume pas qu’aux urnes, mais aussi à la vivacité des liens associatifs existant dans la société.

Les associations sont des piliers essentiels de notre société, de notre quotidien, aujourd’hui elles sont en danger. Soutenons les pour qu’elles puissent continuer à faire tenir notre société.

Les associations ce sont en France 20 millions de bénévoles et 1,8 millions de salariés. Sous le mot d'ordre « ça ne tient plus » elles ont manifesté le 11 octobre, partout en France.

Les associations sont les forces vitales de notre démocratie locale. Dans chaque quartier, elles tissent des liens et créent des solidarités. Filet de sécurité pour les plus fragiles, espace d'émancipation, de création, de loisirs, de débat : les associations sont à la fois refuge et tremplin. Elles tissent des liens, raccommodent ce que la vie déchire et brodent de nouvelles solidarités.

S'attaquer aux associations ce n'est pas seulement s'attaquer à notre démocratie : c'est rompre des liens humains essentiels. Car derrière chaque subvention coupée, chaque local fermé, chaque procédure administrative complexifiée, ce sont des liens humains qui se défont, des solidarités qui disparaissent et notre vivre-ensemble qui est menacé.

Ces associations sont aujourd'hui fragilisées par un contexte budgétaire, administratif national hostile à leurs actions : coupe de subventions, présomption de culpabilité instaurée via le contrat d’engagement républicain, injonctions à une prétendue neutralité, logique de marchandisation plutôt que de non-lucrativité, fragilisation des modes de financement... Différents rapports le montrent : ces dernières années, le lien qui unit les associations aux autorités publiques a changé. Auparavant partenaires de l’action publique, les associations sont devenues des prestataires. De force de propositions, elles deviennent délégataires. De contre-pouvoir, elles s’autocensurent.

La ville de Charleville-Mézières a réduit durant ce mandat d’une manière drastique les subventions aux associations (-10% en moyenne en 2023), mettant en difficulté certaines d’entre elles, on se rappelle la Maison de la Culture et des Loisirs Ma Bohème qui, victime d’une baisse de près de 20% de sa subvention dut se passer longtemps de directrice alors qu’elle organise plus de 100 activités pour de très nombreux adhérents...

Les prochaines élections municipales seront donc cruciales pour le monde associatif. La vitalité du monde associatif n’est pas seulement un indicateur démocratique, elle constitue le socle même d’un projet municipal qui prend soin de ses habitantes et habitants.

Les associations incarnent une démocratie continue, indispensable à la démocratie représentative. Être élu·e, c’est écouter, rencontrer, partager et construire des solutions avec celles et ceux qui connaissent le terrain. Les associations, en première ligne pour comprendre la société et la complexité des problématiques locales, sont des partenaires essentiels des politiques publiques.

Défendre les associations, c'est aussi leur donner les moyens d’agir. C’est pourquoi il est primordial de permettre aux associations non seulement de monter des projets, mais aussi de fonctionner : garantir leur autonomie, défendre le droit de réunion, ouvrir des lieux, faciliter l’accès aux salles municipales.

Garantir la liberté associative, c’est garantir la liberté d’expression et d’action collective. Les villes écologistes doivent être des refuges pour ces libertés et incarner une vision d’émancipation, de coopération et de justice sociale. Soutenir les associations, c’est soutenir notre démocratie et prendre soin du vivre-ensemble.

Christophe Dumont
Pour la liste écologiste et citoyenne
avec le concours des élus et chefs de file écologistes