Mardi 15 octobre, un cycliste a été écrasé à Paris, après une altercation avec un automobiliste qui roulait sur la piste cyclable. Il s’appelait Paul Varry, il avait 27 ans, et l’automobiliste l’aurait percuté volontairement. C’est la deuxième personne circulant à vélo tuée depuis le début de l’année à Paris. En janvier, c’est une femme qui avait été fauchée par un camion dans le même arrondissement, où les aménagements cyclables sont rares et les voitures reines.

La mort de Paul a mis en émoi la communauté des cyclistes, qui onttous déjà été victimes de la violence motorisée : le coup de klaxon, les insultes,l’intimidation, les dépassements à brûle-pourpoint voire plus... Cette violence motorisée est largement banalisée et tolérée par les pouvoirs publics. Aujourd’hui, cette violence
motorisée tue. Pourtant nous sommes tous tour à tour automobilistes, cyclistes, piétons; la règle en ville
doit consister à protéger d’abord l’usager le plus vulnérable.

50% des français se disent prêts à se déplacer à vélo s’ils se sentaient en sécurité. Élisabeth Borne avait prévu pour 2023-2027 un plan vélo de 250 millions par an pour y remédier. Combien d’euros ont finalement été alloués en 2024 ? 0 ! Et combien sont prévus pour 2025 ? 0 !

Ce désengagement total de l’état, dans ce domaine, comme dans d’autres domaines de la transition écologique, est scandaleux. La sécurité des cyclistes n’est manifestement pas dans les priorités du gouvernement. A Charleville-Mézières le schéma de déplacement que nous avons voté promouvait une
ville apaisée et 100% cyclable, pourtant les investissements prévus sont retardés, les travaux Avenue Boutet et Avenue De Gaulle ne seront pas réalisés durant ce mandat. Il en sera de même des 4 carrefours à la hollandaise initialement prévus. Ces travaux sont pourtant tellement nécessaires à notre sécurité, mais ici non plus la sécurité des usagers de la route les plus vulnérables ne semble plus être une priorité.

Christophe Dumont
pour la liste écologiste et citoyenne