La tribune de Léo Tyburce, Reims attractive, mai 2022

Gestion de l’eau : peut mieux faire !

L’eau est une ressource rare et menacée sur notre territoire. 

Rare tout d’abord, car les masses d’eau souterraines sont vulnérables, c’est-à-dire qu’en cas de sécheresse répétées et prolongées comme nous commençons à les connaître, nos nappes peinent à se recharger. Pour l’économiser, en plus des efforts que doivent faire les secteurs industriels et agricoles, nous proposons notamment de mettre en place une tarification sociale et progressive pour garantir l’accès de tous à l’eau et pour assurer une gestion économe des ressources en eau.

Tarification sociale car les premiers mètres cubes seraient totalement gratuits afin d’assurer les besoins essentiels d’une famille. Tarification progressive ensuite avec une modulation des abonnements et du prix de l’eau à partir d’une certaine consommation que l’on pourrait considérer de « confort » puis « superflue ». 

Ainsi la plupart des usagers verraient leur facture baisser tout en favorisant les économies d’eau.  Menacée ensuite, car l’eau de nos robinets, captée aux alentours de Reims, est dégradée par des pollutions, notamment les pesticides. Elle est ensuite rendue potable au prix de traitements couteux par des usines et de mélanges entre réseaux. Aujourd’hui, une molécule préoccupante se retrouve quand même dans près de la moitié de nos captages : le « chlorydazone », un herbicide utilisé il y a encore quelques années pour la culture de betterave. Cette année, nous allons devoir investir près de 15 Millions d’Euros supplémentaires pour dépolluer l’eau à l’échelle du Grand Reims. C’est l’usager qui paye, à travers sa facture ou ses impôts.

 Alors il est aussi grand temps d’en finir avec ces solutions « curatives » qui nous coûtent cher et ne traitent pas le problème à la racine. Il faut prévenir plutôt que guérir : investir vraiment dans une agriculture plus écologique et sur la maîtrise foncière de nos captages pour changer les pratiques agricoles

C’est aussi et surtout un problème urgent de santé publique pour notre population et pour nos enfants !